De l’argent pour la recherche, par tous les moyens ?
Alors que nos sociétés ont cruellement besoins de sciences pour comprendre et agir, les gouvernants usent des moyens qu'ils devraient consacrer à l'effort de recherche comme d'une variable d'ajustement selon leur bon vouloir. Si l'Irlande se réjouis de voir un afflux d'étudiants internationaux (+10% 2023), paradoxalement une étude britannique pointe la paupérisation des étudiants issus de milieux défavorisés qui ne choisissent que les universités de proximités afin de limiter les frais de scolarités. La Tchéquie de son côté voit ses enseignant-chercheurs déserter les amphis en raison de salaires indigents. Pourtant lorsque qu’un chercheur se voit distingué, chacun à son niveau, tente de profiter de l’audience ! Mal en à pris à l’université de Pennsylvanie qui revendiquait comme le sien, le Prix Nobel de médecine attribué à Katalin Karikó pour ses recherches ayant conduit au développement des vaccins Covid-19 à ARNm. La communauté médicale s’est insurgée contre cette paternité usurpée en rappelant que l’université Penn lui avait : « proposé de partir ou d'être rétrogradée avec une baisse de salaire, car ses recherches (1995) sur l’ARNm étaient jugées trop risquées et n’attiraient pas suffisamment de subventions ». Une illustration de plus, s’il en fallait, qui témoigne que le « modèle » américain si souvent venté n’est guère clairvoyant, obnubilé par la « rentabilité » et la course aux profits.
Trouver de l’argent pour travailler, par tous les moyens ? Pas si sûr comme en témoigne, avec ses réserves, le COMETS dans son 45ème avis à découvrir ci-dessous. |