Budget 2025 : Les rapporteurs spéciaux tirent la sonnette d’alarme pour la recherche
Alors que les débats sur le budget 2025 s’articulent autour de centaines d’amendements, les rapporteurs spéciaux pour la partie recherche de la Mires, Mickaël Bouloux (Socialistes) et Pierre Henriet (Horizons), se penchent sur la Loi de Programmation de la Recherche (LPR). Ils alertent sur le fait qu’une « moindre progression par rapport à l’objectif fixé par la LPR » pourrait mettre en péril des programmes de recherche ambitieux et freiner des campagnes de recrutement pourtant jugées nécessaires. Les deux députés appellent donc, « a minima, à préserver la programmation » initiale. Sept amendements, dont ils sont les auteurs, seuls ou en collaboration, ont été adoptés. En plus du rétablissement de la trajectoire de la LPR pour les programmes 172 (avec une allocation de 288 millions d'euros) et 193 (16 millions d'euros), ils proposent une augmentation de 20 millions d'euros pour la SCSP du CEA et de 10 millions d'euros pour la recherche sur le handicap.
Tandis que l’on débat au Parlement pour « sauver les meubles », d’autres initiatives, outre-Atlantique, célèbrent la science en société. Des chercheurs français et québécois sont invités à collaborer avec des élèves de collèges et de lycées pour s’initier à la réflexion scientifique et contribuer activement aux enjeux sociaux contemporains. C’est ainsi que nos « cousins de la Belle Province » entendent ancrer dans l’esprit des plus jeunes des notions essentielles telles que la démocratie et la pensée scientifique.
Il est temps que nous réinvestissions, nous aussi, cet espace de dialogue entre les enseignants du secondaire et la communauté scientifique. Si nous voulons enrayer la désaffection des jeunes pour les carrières scientifiques, il est impératif de contrer la diffusion d’une image négative, souvent relayée par certains titres de presse, qui ternissent la réputation des professions scientifiques. |