" He, mon gars, au revoir" : le mépris en Macronie, mode d'emploi
C’est l’histoire d’un ancien président, reconverti en tribun des foules façon Trump. Face à un enseignant qui ose l’interpeller sur son ignorance crasse – oui, 43 heures par semaine, pas 24 ! – il lâche un cinglant "Hé, mon gars, au revoir", avant de tourner les talons. Rideau sur la dignité du débat public.
Pendant ce temps, au sommet de la Macronie, un autre personnage s’agite : le Ministre de la Fonction publique, qui tweete des félicitations dégoulinantes à Elon Musk, le tout sur X. Un modèle d’inspiration, vraiment ? À croire que l’empathie pour les travailleurs ne figure pas dans les algorithmes de l’ultralibéralisme en vigueur.
Mais que reste-t-il à celles et ceux qui subissent, en silence ou dans la rue ? La consternation, d’abord. Puis la colère. Une colère légitime face à des réformes et des décisions qui précarisent davantage encore ceux qui tiennent debout l’éducation, la recherche, la santé, et les services publics. Une légitimité qui vacille, et des revendications qui s’accumulent :
- Non aux jours de carence et à la baisse des indemnités en cas d'arrêt maladie.
- Oui à une politique de prévention digne de ce nom, pour épargner à chacun les burn-out et les lombalgies chroniques.
- Reconnaissance des compétences : assez de mépris, place à la valorisation des métiers par des augmentations régulières.
- Un vrai plan de revalorisation salariale : le point d’indice mérite mieux que le gel éternel, tout comme les grilles de rémunération doivent enfin reconnaître qualifications et ancienneté.
- Et pour finir, une vraie perspective de carrière, qui ne s’éteigne pas après vingt ans de bons et loyaux services.
À croire que dans ce pays, il faut manifester pour rappeler l’évidence : on ne peut pas éternellement gouverner en oubliant ceux qui font tourner la boutique. |