Dialogue social : Promesse et tour de passe-passe
« Le dialogue est important, j’y tiens ! » C’est ce qu’a déclaré Philippe Baptiste en préambule du CNESER, réuni ce 11 février au ministère. On aimerait le croire. Mais du dialogue, de la concertation… on en cherche encore. Comme pour les Keylabs ? Comme pour la révision de la LPR ? Ah, tiens, justement ! Les mesures RH prévues par la loi seront finalement financées au CNRS. 100 millions d’euros… prélevés sur le fonds de roulement ! Un tour de passe-passe budgétaire, rien de plus. En matière de compensation, on a vu mieux. « Pierre qui roule n’amasse pas mousse », dit le proverbe. À ce rythme, le fonds de roulement sera à sec d’ici 2026.
Si on veut que les choses changent vraiment, il faut reprendre la main et ne pas laisser une caste autoproclamée décider pour nous. Ces clubs privés d’universités — Udice, AUREF, France Universités — prétendent façonner l’avenir de la recherche, mais en réalité, ils orchestrent la vente à la découpe de l’enseignement supérieur et de la recherche. À eux les meilleurs morceaux, aux autres les miettes.
On ne cessera de le répéter : la recherche française est à l’agonie, et la seule issue, c’est de convoquer des États généraux. Hubert Curien l’avait fait en 1983, avec une vision et une ambition pour la recherche publique. C’est ce qu’il faut retrouver aujourd’hui : pas juste plus de moyens, mais un vrai projet collectif, loin des logiques de compétition et de rentabilité à court terme.
Premier acte de cette mobilisation : le webinaire du 13 mars, organisé par notre syndicat sur «L’avenir de la science et de la recherche dans les EPST».C’est maintenant qu’il faut s’engager.
Participez, relayez l’information partout où vous le pouvez.
Ce n’est que le début, mais un début décisif. |