Depuis des années, le syndicat CFDT Recherche EPST appelle notre communauté à prendre conscience de l’importance de vulgariser les résultats de la recherche. Cet effort est essentiel, non seulement pour partager nos découvertes et notre compréhension de l’univers qui nous entoure, mais également pour garantir un dialogue éclairé entre la science et la société. En s’appuyant sur le modèle de la méthode scientifique, c’est à travers cette transmission des savoirs que nous assurerons un avenir solide à la recherche et à ceux qui la portent.
Cependant, force est de constater que cet enjeu peine parfois à être reconnu à sa juste valeur. L’État, en ne jouant pas pleinement son rôle, et la gouvernance de certains organismes nationaux de recherche (ONR), en sous-estimant la nécessité d’une communication forte et convaincante, laissent s’éroder la confiance du public dans une recherche indépendante et performante.
Le phénomène de science bashing se propage, amplifié par certains titres de presse qui en font l’étendard d’un obscurantisme inquiétant. Cette dérive a des conséquences tangibles, comme l'ont récemment montré les violences subies par nos collègues de l’Inrae, pris pour cible dans un contexte de contestation paysanne. Semer le doute, la suspicion et la calomnie n’est pas sans impact : ces stratégies laissent des traces durables, ici, comme au-delà de nos frontières.
Face à cette situation, il est urgent de réagir. Il nous revient de défendre haut et fort nos valeurs et de faire entendre la voix de la vérité dans le débat public, contre la désinformation et les contre-vérités. À notre tour, mobilisons-nous le 5 décembre prochain pour, entre autres, réaffirmer la place centrale de la science dans une société éclairée. |