Éducation : les filles doivent avoir les mêmes droits que les garçons
Le Sgen-CFDT relaie la tribune de neuf jeunes filles issues d’Afghanistan, du Burkina Faso, d’Haïti, du Mali, du Sénégal, du Tchad, du Togo et de la Tunisie pour l’éducation.
Alors que le Forum Génération Égalité – co-présidé par la France et le Mexique – s’est ouvert le 1er juillet, neuf jeunes filles issues d’Afghanistan, du Burkina Faso, d’Haïti, du Mali, du Sénégal, du Tchad, du Togo et de la Tunisie unissent leur voix pour rappeler que l’éducation est un levier puissant de lutte contre les inégalités de genre et appeler les dirigeants à garantir l’accès de toutes les filles à une éducation inclusive de qualité.
Nous, Annie Thamar, Fatoumatou, Melissa, Madinatou, Ndeye, Oumayma, Oumou, Reine Esther, Roukiatou et Zahra, rappelons que l’éducation est un droit humain fondamental pour tous les enfants, reconnu il y a 60 ans, dans la Déclaration universelle des droits de l’homme dont tous les pays membres de l’ONU sont signataires. Cependant, de nombreux enfants à travers le monde, en particulier les filles, sont toujours privé.e.s de leur droit à l’éducation.
L’éducation est un formidable atout pour affronter la vie. L’éducation permet, à la fille comme au garçon, de s’affirmer, de garantir son autonomie, de s’épanouir. Une fille non éduquée est démunie face aux difficultés de ce monde. Elle est sans moyen de défense et exposée à tous les abus. L’éducation est le droit le plus précieux que l’on doit offrir à tout enfant.
Comment peut-on envisager le développement d’un État si on en exclut la moitié de sa population ? Si l’accent est mis sur l’éducation des filles, elles constitueront, à côté des garçons, le fer de lance pour le développement du pays.
L’éducation des filles entravée par des facteurs sociaux, culturels et religieux
Plusieurs facteurs expliquent l’abandon ou l’échec des filles en milieu scolaire : manque d’infrastructures, éloignement de l’école, absence de transports scolaires, manque de moyens financiers pour subvenir aux besoins scolaires (inscriptions, uniforme, stylo, livres cahiers, accès à la technologie, accès à la bibliothèque, etc.), absence de cantine et de toilettes propres et adaptées, manque d’hygiène menstruelle, d’éducation à la sexualité ou encore le poids des traditions culturelles et religieuses allant jusqu’à la mutilation sexuelle de certaines filles malgré les lois …