Enfin la suspension du jour de carence dans les Fonctions publiques
Sur le site de la CFDT publié le 9 décembre 2020
« Du positif, c’est sûr. Mais notre revendication de suppression reste d’actualité ! », réagit Mylène Jacquot secrétaire générale de la CFDT-Fonctions publiques, après l’intégration d’un amendement dans le projet de loi de finances pour 2021, prévoyant la suspension du jour de carence pour les agents publics, pour les arrêts maladies liés au Covid-19.
La mesure devrait être effective au 1er janvier 2021, soit trois mois après la réinstauration de l’état d’urgence sanitaire. Presque une éternité et autant d’atermoiements de la part du gouvernement qui auront mis les collectifs de travail et les agents publics en difficultés. Elle les a obligés à choisir entre maintien de la rémunération et sécuritésanitaire, tout en faisant peser des menaces sur la continuité des services publics et sur la santé publique. « Evidemment, c’est une mesure positive ! Même si nous regrettons le temps perdu… », insiste Mylène Jacquot.
Et maintenant la suppression !
Si la suspension est actée, elle l’est seulement–pour l’instant- jusqu’au 16 février et la fin de l’état d’urgence. Insuffisant. La CFDT et la CFDT Fonctions publiques, demandent la suppression pure et simple de ce dispositif qui ne traite ni la question des absences, ni les causes. Une preuve supplémentaire de l’inefficacité du dispositif ? Le dernier rapport annuel sur l’état de la fonction publique, paru en décembre, pointait -lui aussi- l’impact limité du jour de carence. Si les absences de courtes durées (moins de 4 jours) ont diminué, celles de plus d’une semaine ont en revanche augmenté entre 2018 et 2019. Il est donc urgent de s’attaquer aux causes de l’absentéisme et d’en finir avec la pénalisation des agents qui respectent les règles. « Nous devons construire des solutions durables pour l’améliorer les conditions de travail et la vie au travail. Nous comptons sur les négociations à venir », conclut Mylène Jacquot.
photo Réa
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