Comment le CNRS prend à bras-le-corps la question de l’égalité femmes-hommes (Campus matin)

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Des inégalités femmes-hommes en diminution, mais néanmoins persistantes

Si la parité femmes-hommes a progressé sur la dernière décennie, le CNRS demeure marqué par les inégalités de genre, à différents niveaux.

En 2019, le CNRS compte 31 970 personnels (24 456 permanents et 7 514 contractuels), dont 43,2 % de femmes.

Féminisation inégale selon les secteurs d’activité

Si la parité est atteinte pour la catégorie des ingénieurs et techniciens (IT) avec 50 % de personnel féminin, celle des chercheurs n’est encore composée que de 34,3 % de femmes. Une donnée qui marque une amélioration sur la dernière décennie (en 1999, le chiffre était de 30,1 %), mais aussi la lenteur des progrès. Les ingénieures de recherche (IR) sont, elles, 32 %. Le corps des techniciens/ennes (le grade le moins élevé) étant le plus féminisé (à 65 %).

Plafond de verre

Malgré de nets progrès, le plafond de verre est toujours là. « On compte seulement 38 % de chargées de recherche (CR) et 30 % de directrices de recherche (DR), contre respectivement 32 % et 23 % il y a une dizaine d’années  », pointe Élisabeth Kohler.  Quant aux directrices d’unité, elles ne sont toujours que 22,4 % en 2019.

Disparités sectorielles

Mêmes disparités dans les différents domaines scientifiques. En mathématiques, les chercheuses ne sont que 18 %, contre 43 % en sciences biologiques et 48 % en SHS. « Paradoxalement, plus le nombre de femmes est important, plus le plafond de verre l’est aussi, relève Élisabeth Kohler. Par exemple, en biologie, il y a 50 % de CR, mais seulement 35 % de DR, alors qu’elles sont 18 % en maths dans les deux corps. »

Inégalités salariales

Côté salaires, les femmes gagnent 12,9 % de moins que les hommes, notamment en raison d’une progression de carrière plus lente. Mais l’écart a fortement diminué entre 2018 et 2019, dans des proportions inédites.

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