NON, le CAES Inserm n’est pas en crise !
Ses salariées doivent être respectées !
Dans son courrier aux personnels du 29 novembre 2021 le SNTRS-CGT prend prétexte de la demande de démission du poste de secrétaire générale d’une élue SNTRS pour critiquer la gestion du CAES à laquelle il a participé jusqu’à maintenant.
Le conseil d’administration du CAES (CNAS), conscient d’un profond malaise parmi le personnel de gestion du CAES, avait décidé en novembre 2019 la mise en place d’une cellule d’écoute. Après la fin du premier confinement, les membres de cette cellule d’écoute avaient programmé une rencontre, en septembre 2020, entre les membres du Bureau et les gestionnaires. Celles-ci avaient pu exprimer à nouveau leur mal-être vis-à-vis de la gestion des ressources humaines par la secrétaire générale en place. La médecine du travail, mise au courant de la situation par une partie des salariées, avait préconisé des jours de télétravail supplémentaires pour certaines gestionnaires et proposé la mise en place de sessions de sensibilisation aux risques psycho-sociaux pour tous, élus et salariées.
Nous avons été très surpris que le SNTRS-CGT, alerté de la situation provoquée par une de ses élues, n’ait pas pris la mesure de la souffrance au travail et ne se soit pas impliqué dans la défense des personnels du CAES ; au lieu de cela, le SNTRS-CGT a préféré soutenir son élue, contrairement au Sgen-CFDT qui a opté, au vu des faits, pour la protection du personnel en demandant le remplacement de la secrétaire générale.
Au terme de ces démarches, le SNTRS-CGT a décidé de lui-même de « mettre fin à sa collaboration au sein de la direction du CAES en laissant libre le poste de Secrétaire Général(e) », et de faire démissionner son autre représentant au Bureau. Le SNTRS-CGT n’ayant pas souhaité proposer un.e autre élu.e au poste de secrétaire général, le CNAS a approuvé, par 11 voix « pour » et 4 abstentions, la candidature d’une élue SNCS FSU au poste de Secrétaire générale devenu vacant, sans aucune opposition de quelque syndicat que ce soit. Le CNAS a refusé la candidature de l’ancienne secrétaire générale au Bureau par 9 voix « contre » et 6 « pour ».
D’autre part, le SNTRS-CGT reproche au président du CAES, agent hors Île-de-France, son manque de présence physique, mais semble ignorer que le télétravail, largement pratiqué depuis la crise sanitaire, lui permet grâce à la visioconférence de garder un contact permanent avec les équipes, gestionnaires et élus, du CAES. Outre les relations quotidiennes du président par visioconférence, nous avons toujours été en contact avec le personnel CAES par la présence physique de nos élus, vice-présidente, trésorière, trésorière adjointe et responsables de secteur.
Il serait regrettable que la direction du CAES soit réservée aux seuls agents Franciliens.
Concernant la réserve libre du CAES dont le SNTRS fait état, elle a connu une forte augmentation en 2020, conséquence directe de la crise sanitaire entraînant l’annulation ou le report de très nombreuses activités. Cette réserve a déjà été partiellement consommée en 2021 grâce à des mesures, votées rapidement en CNAS par l’ensemble des syndicats, pour venir en aide aux agents et retraités de l’Inserm dans cette période difficile :
- subvention à taux promotionnels 35-85% dans les secteurs et les CLAS
- prise en charge du surcoût des chambres « single » rendues nécessaires pour la distanciation physique
- subventionnement du soutien scolaire
- attribution de chèques Culture
- attribution de chèques Rentrée Scolaire
La diminution de la subvention CAES, décidée par l’Inserm en 2021, s’inscrit dans ce contexte de pandémie. Grâce aux propositions du Sgen-CFDT d’investir dans le secteur Vacances, nous avons pu récupérer 200 000 € sur les 400 000 € que la direction de l’Inserm voulait initialement retenir. Les syndicats Sgen-CFDT, SNCS-FSU et SNTRS-CGT ont protesté unanimement auprès de la direction de l’Inserm contre la diminution de cette subvention, notamment dans un courrier commun que le SNPTES n’a pas souhaité signer.
Le SNTRS-CGT semble ne pas avoir connaissance de cette lettre de protestation adressée le 22 janvier 2021 à la direction de l’Inserm, et dont il était pourtant signataire. Cette attitude démontre soit une ignorance de ses propres revendications, soit une totale mauvaise foi.
De plus, lors de nos rencontres récentes avec la nouvelle direction de l’Inserm, nous avons pu aborder de nouveau l’augmentation de la subvention versée au CAES.
Pour 2022, l’administration de l’Inserm nous a assuré que la subvention reviendrait au taux de 0,62 % de la masse salariale, tel que défini dans la convention liant le CAES et l’Inserm et signée en 2017. Dans ces conditions, elle serait donc en augmentation de 3,9 % par rapport à la subvention 2020.
Le Sgen-CFDT continuera à travailler avec ses partenaires syndicaux pour l’ensemble des personnels et retraités de l’Inserm, comme il le fait depuis le début de ce mandat et plus largement depuis la création du CAES, dont il a été à l’initiative il y a maintenant 50 ans.