L’intersyndicale de la fonction publique arrache une conférence sur le pouvoir d’achat (CFDT)
Par Guillaume Lefèvre— Publié le 24/06/2022 à 11h45
Le 23 juin, les neuf organisations représentatives de la fonction publique pressaient le gouvernement de tenir le rendez-vous salarial annoncé depuis mars, afin que les mesures d’urgence relatives au pouvoir d’achat des agents publics soient discutées et mises en œuvre avant le 1er juillet. Ledit rendez-vous se tiendra le 28 juin au ministère.
Enfin ! Alors que des mesures d’urgence sont annoncées depuis mars par l’exécutif, les 5,7 millions d’agents et leurs représentants ne voyaient toujours rien venir. « Depuis des mois, le haut niveau d’inflation se conjugue au gel de la valeur du point d’indice et fait chuter le pouvoir d’achat des agents publics », écrivent les neuf syndicats de la fonction publique1 dans une déclaration commune. Le ministère vient de leur répondre, en annonçant la tenue d’une conférence salariale le 28 juin.
L’attente n’avait que trop duré. « Il est inenvisageable que rien ne soit fait sur la valeur du point ! », s’emportait Mylène Jacquot, la secrétaire générale de la CFDT-Fonctions publiques, estimant qu’« une revalorisation conséquente et visible du point d’indice [gelé depuis dix ans] est nécessaire ». En outre, les syndicats demandent la mise en place de mesures d’urgence concernant les grilles de rémunération afin d’accélérer l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes.
800 000 agents percutés par les hausses consécutives du Smic
Troisième exigence énoncée par l’intersyndicale : la prise en compte de l’inflation, qui pèse sur les bas salaires et nuit à l’attractivité des trois versants de la fonction publique (État, territoriale et hospitalière). « Le gouvernement doit prendre l’engagement de revoir les organisations syndicales aussi souvent que nécessaire dans les mois à venir afin de construire un dispositif de prise en compte de l’inflation, attendu par les agents, de plus en plus nombreux à être concernés par les hausses successives du Smic : 400 000 il y a deux ans, plus de 800 000 aujourd’hui. Combien demain si rien n’est fait ? » Par ailleurs, la CFDT-Fonctions publiques a pesé pour que soit mentionné dans le texte un objectif de justice sociale, « car n’agir que sur la valeur du point est à l’avantage des rémunérations les plus élevées ».
À PROPOS DE L’AUTEURGuillaume Lefèvre
Journaliste