Réforme des retraites : la cinquième journée de mobilisation nationale aura lieu jeudi 16 février, annonce l’intersyndicale (Le Monde 8 2 2023 17h27)

La troisième journée de mobilisation, mardi, a réuni 757 000 personnes selon le ministère de l’intérieur, près de 2 millions selon les organisateurs, des chiffres en deçà de ceux des précédentes journées d’action, les 19 et 31 janvier.

Les huit principaux syndicats se sont accordés, mercredi 8 février, sur une nouvelle journée de grève et de manifestations contre la réforme des retraites : le 16 février a été retenu comme cinquième date de mobilisation nationale, a annoncé à l’Agence France-Presse Dominique Corona, secrétaire général adjoint de l’UNSA, au nom de l’intersyndicale.

La troisième journée de mobilisation, mardi, a réuni 757 000 personnes selon le ministère de l’intérieur, « près de 2 millions » selon les organisateurs, des chiffres en deçà de ceux des précédentes journées d’action. Le 31 janvier, l’intersyndicale avait annoncé plus de 2,5 millions de participants, la CGT 2,8 millions et les autorités 1,27 million. Le 19 janvier, la CGT avait annoncé plus de 2 millions de participants, et le ministère 1,12 million. A la SNCF, à la RATP, à EDF et parmi le corps enseignant, les grévistes ont aussi été moins nombreux à se mobiliser.

L’intersyndicale a appelé dans un communiqué « à manifester encore plus massivement » lors de la quatrième journée de mobilisation nationale, prévue pour samedi 11 février.

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a reconnu mardi « un petit handicap avec les vacances » qui ont commencé pour la zone A, handicap temporaire, donc, à ses yeux. Ce serait « une folie démocratique de rester sourd » à la contestation de la réforme, selon lui. « Le bilan de la semaine, on le fera samedi soir », a également temporisé Simon Duteil, codélégué général de l’Union syndicale Solidaires. « Le débat parlementaire, c’est jusqu’à fin mars. (…) On ne va pas cramer toutes nos cartouches maintenant », a encore souligné M. Berger.

Le dirigeant de la CGT, Philippe Martinez, a appelé à des grèves « plus dures, plus massives, plus nombreuses »« si le gouvernement persiste à ne pas écouter »« Le premier responsable, c’est le président de la République parce qu’il en fait une affaire personnelle. Quand il décide quelque chose, il va jusqu’au bout, c’est dangereux », a-t-il averti sur BFM-TV.

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