Politique salariale du CNRS pour 2019

Politique salariale du CNRS 2019 :

RIFSEEP : nouvelles améliorations en vue

mais … menaces sur l’emploi !

Lors du Comité Technique du 27 novembre 2018, la direction du CNRS a confirmé  la revalorisation du régime indemnitaire pour les agents reclassés dans des groupes de fonction de niveau supérieur (AI en 2018, IE et IR en 2019) ainsi que la reconnaissance légitime et attendue de certaines spécialités (responsables de plateformes, de communication en délégation et d’ateliers techniques, métiers de l’informatique, administrateurs de laboratoire). L’IFSE sera également revalorisée en 2019 pour tous les agents. Mais il reste des marges de progrès à réaliser d’autant plus que les premiers effets positifs du RIFSEEP ont été atténués par les mesures gouvernementales portant sur les hausses des prélèvements (retraite complémentaire et pension civile : voir notre article  «Pourquoi mon salaire baisse alors que j’étais censé gagner plus avec le RIFSEEP/PPCR ? »).

La direction a également fait état de l’impact du PPCR sur la forte progression des salaires des agents ayant pu bénéficier d’un échelon supplémentaire et de l’augmentation des taux de promotions. Mais il ne faut pas oublier que la plupart des agents n’en ont pas encore bénéficié car le principe d’une carrière complète sur deux grades minimum n’est pas encore une réalité !

Lors de ce comité, la direction du CNRS a précisé que le RIFSEEP aura permis un abondement de plus de 28% des enveloppes indemnitaires IT (correspondant à 17,4 M€ à fin 2019, dont plus de 10M€ sur fonds propres). Mais cette augmentation n’est pas encore suffisante pour rattraper le retard (d’environ 30%) par rapport aux primes octroyées à nos collègues des universités : cet effort devra être maintenu au-delà de 2019 !

Le CFDT Recherche EPST affirme : le RIFSEEP est une étape incontournable pour une amélioration du régime indemnitaire des agents du CNRS.

Concernant le régime indemnitaire chercheur, la direction souhaite qu’une « réflexion s’engage » d’ici fin 2019 : il était temps ! Le Sgen-CFDT souhaite vivement que cette « réflexion » débouche enfin sur une revalorisation importante de la prime pour tous les chercheurs de l’établissement*.

Menaces sur l’emploi  : baisse programmée !

Lors du Comité Technique du 27 novembre 2018, la direction a confirmé son plan de recrutement des IT et chercheurs en annonçant la programmation de la baisse du nombre de permanents au CNRS : embauche limitée à 310 IT et 250 chercheurs pour les 4 prochaines années, ce qui correspond (d’après la direction) à un taux de remplacement de 93% des départs définitifs de permanents. Cette baisse aggrave celle constatée depuis 2006**. En « contrepartie » de cette baisse, la direction souhaite l’embauche, sur subvention d’état, de 200 doctorants en 2019 et 100 en 2020 ! La direction du CNRS souhaite moins de permanents mais plus de doctorants et toujours autant de CDD payés sur contrats !

 La politique de l’emploi ne peut pas être la variable d’ajustement du budget des EPST.

Le Sgen CFDT RechercheESPT condamne fermement cette nouvelle baisse programmée du nombre d’agents permanents***

 Le Sgen-CFDT Recherche EPST

*voir demande de revalorisation du régime indemnitaire chercheur

**  En 12 ans, entre 31/12/2005 et 31/12/2017 (chiffres bilan social 2005 et BS 2017) il y a eu une baisse de 1 605 emplois permanents au CNRS : 498 emplois chercheurs permanents (11 677 chercheurs en 2005, 11 179 chercheurs en 2017) et 1 107 emplois IT permanents  (14 456 IT en 2005, 13 349 IT en 2017).

Le nombre de départs définitifs du CNRS prévus à partir de 2019 est de l’ordre de 370 IT et 270 chercheurs (nombre de départs définitifs moyenné entre 2019 et 2023) ; le plan de recrutement de la direction du CNRS (310 IT-250 chercheurs) conduit donc à une baisse, sur 4 ans, de 240 IT et 80 chercheurs, soit 320 emplois permanents !

***voir déclaration 

 

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