Déclaration des élues et élus (Sgen CFDT Recherche, CGT, SNCS FSU, SNPTES ) du Conseil d’administration

concernant le Budget rectificatif n°3 2023

Dans le budget rectificatif n° 3 soumis au vote au Conseil d’administration du CNRS le 20 octobre 2023, nous constatons que les mesures salariales annoncées par le gouvernement cet été, en particulier l’augmentation de 1,5% du point d’indice des fonctionnaires, ne seront pas compensées. Cela coûtera 20,7 millions que notre organisme doit trouver pour appliquer cette décision. C’est d’autant plus inadmissible que c’est la seconde fois que cela se produit : lors du Budget rectificatif n°2 (octobre 2022), l’État n’avait pas compensé l’augmentation de 3,5% du point d’indice des fonctionnaires, pour un coût de 36,8 millions d’€ supporté par le CNRS.

Nous, élues et élus au conseil d’administration du CNRS, dénonçons vivement l’irresponsabilité de l’État qui révèle, par ces mesures répétées, son mépris pour la Recherche publique et son personnel.

Nous rappelons que les mesures prévues par la Loi de programmation de la recherche ne parviennent ni à combler le déficit de pouvoir d’achat accumulé depuis des décennies notamment à cause du gel du point d’indice des fonctionnaires, ni à rattraper l’écart indiciaire entre des agents des établissements publics de recherche et ceux de l’Enseignement supérieur. Enfin, l’étalement de la progression des salaires dans la durée (jusqu’en 2027) est anéanti par l’inflation.

Nous refusons que les agents du CNRS servent de variables d’ajustement au budget de l’État.

Nous exprimons également notre désaccord avec les déclarations du ministre de l’Economie sur les fonds de roulement des organismes de recherche qui seraient « de l’argent qui dort », déclarations qui ignorent le mode de financement de la recherche et les conditions d’exercice budgétaire des établissements publics de recherche.