Prime d’attractivité au CNRS
Lors du CSA du 10 juin 2024 et après le CSA du 4 mars, la question sur la prime d’attractivité est revenue en séance pour un vote des représentants du personnel avec une légère modification du montant (150€/mois pour les BAP supports) lié à la suppression du second volet de cette prime.
Le dispositif de revalorisation tel qu’il nous a été proposé à ce CSA ne pouvait pas recueillir un vote favorable de notre organisation. Mais pour toutes les raisons évoquées ci-après et comme lors du 4 mars, la CFDT Recherche EPST s’est abstenue sur ce texte une nouvelle fois.
A la différence du CSA précèdent, la CGT et le SNCS-FSU ont rejoint notre position en transformant leur vote « contre » en abstention ! Le vote pour la prime d’attractivité a, cette fois ci, reçu 8 abstentions et 2 voix contre de la part de l’ensemble des représentants du personnel.
Nous sommes défavorables aux critères d’attribution proposés pour cette prime, qui introduisent de nouvelles inégalités dans les rémunérations entre les techniciens et Ingénieurs et qui détourne les objectifs originaux du RIFSEEP, mais restons favorable à une augmentation des rémunérations.
Comme lors du CSA du 4 mars, la CFDT Recherche EPST a rappelé au CSA du 10 juin que nous avons toujours porté la réforme du RIFSEEP, liée à une augmentation significative de la rémunération de tous les agents techniciens, ingénieurs et chercheurs. Nous ne sommes pas contre une augmentation des salaires via le régime indemnitaire, à défaut d’obtenir une augmentation identique de l’indiciaire.
Bien sûr, nous considérons qu’il n’est pas normal que seulement 5500 techniciens et ingénieurs sur 13500 au CNRS soient destinataires de cette augmentation de rémunération en juillet 2024 même si son périmètre a été modifié depuis le dernier CSA du 5 mars.
Suite à notre demande au PDG lors de ce CSA sur la généralisation de cette prime à tous les agents, ce dernier nous a répondu que cette prime serait généralisée à l’ensemble des agents du CNRS si possible à partir de 2025. Notre PDG a précisé, à notre demande, qu’aucune autre prime d’attractivité ne serait mise en place avant la généralisation à tous les agents de celle-ci. Nous avons demandé que nous soit indiqué dès que possible un planning prévisionnel de généralisation de cette prime.
Au moment où se développe fortement un ressenti d’inégalité chez les agents, nous considérons que cette nouvelle répartition de primes aggrave la situation en créant des hiérarchies entre et au sein des métiers. Elle ne résout en rien le problème d’attractivité que vit le CNRS problème beaucoup plus complexe.
Nous revendiquons que l’objectif initial de la réforme du RIFSEEP et du RIPEC ne soit pas en contradiction avec l’évolution très ciblée de ces dernières mesures.