8 mars, journée internationale des droits des femmes : nous voulons enfin des actes !

L’égalité entre les femmes et les hommes n’est toujours pas une réalité dans nos entreprises et administrations. L’égalité professionnelle s’inscrit dans un projet de société et nécessite une volonté à la fois politique et budgétaire. Les législations successives et la mise en place de l’index égalité pour tenter de corriger les écarts ne suffisent pas.
Son origine ? des manifestations de femmes au début du 20e siècle en Europe et aux États-Unis, pour revendiquer l’égalité des droits, de meilleures conditions de travail et le droit de vote.

Alors d’ores et déjà nous vous invitons à rejoindre les manifestations du 8 mars qui auront lieu près de chez vous pour exprimer notre souhait de voir les droits respectés pour les femmes, sans différence de traitement. Infos auprès de vos syndicats locaux.
Par ailleurs, la CFDT Éducation Formation Recherche Publiques s’est activement et fermement engagée dans les discussions organisées par les ministères pour élaborer le deuxième plan d’action pour l’égalité professionnelle et y faire intégrer un certain nombre de revendications.
Nos principales revendications :
- Une information claire des employeurs aux agentes sur les dispositifs de signalement des violences sexistes et sexuelles au travail. Ces dispositifs sont obligatoires. Nous demandons un processus d’enquête indépendant et une formation de tous les encadrant.e.s sur la procédure à suivre en matière de VSS… Certaines actions comme la médiation sont à proscrire.
Vous pouvez contacter la CFDT Éducation Formation Recherche Publiques pour toute information ou conseil. - Une prise en compte de la santé des femmes dans l’organisation du travail.
Après des siècles de médecine fondée sur le regard masculin des pathologies, enfin la médecine avance sur ce sujet… maladies cardiaques, endométriose, règles douloureuses, ménopause, charge mentale élevée, troubles musculo-squelettiques (TMS)… autant de sujets de santé qui ont des effets sur le travail des femmes. Ces conséquences doivent être prises en compte dans l’organisation du travail. Ainsi, ce deuxième plan d’action comprend un axe spécifique dédié à la santé des femmes. - La prise en compte de l’articulation vie pro/perso dans l’organisation du travail.
Pas normal qu’une agente en temps partiel à 50% doive venir sur son lieu de travail 4 fois dans la semaine.
Pas normal d’interdire le télétravail tel ou tel jour alors que cela faciliterait certains impératifs personnels.
Pas normal d’organiser des formations en soirée sur des temps dédiés à la vie personnelle nécessaires pour l’équilibre personnel… Et la liste pourrait s’étendre…
Avec l’intensification du travail qui n’est plus à prouver, nous demandons aux employeurs d’être vigilants sur les organisations du travail. C’est l’affaire de toutes et tous. La CFDT plaide pour une charte des temps élaborée avec le collectif de travail pour s’accorder sur l’organisation du travail et son articulation avec la vie personnelle. - La résorption et suppression des écarts de rémunérations entre les femmes et les hommes nécessite des actions à tous les niveaux, depuis une répartition équilibrée de l’indemnitaire entre les femmes et les hommes au sein de chaque collectif de travail jusqu’au rattrapage salarial au niveau ministériel pour compenser les retards de carrière des femmes accumulés avant la mise en œuvre de PPCR. La directive européenne sur la transparence salariale et le principe de ‘’travail égal salaire égal’’ doit se concrétiser au sein de nos ministères. Cela nécessite une reconnaissance fine des compétences professionnelles convoquées dans nos métiers. La CFDT revendique la mise en œuvre de mesures fortes pour une réelle égalité salariale.
- Des mesures pour la mixité des métiers : des mesures sont prévues pour résoudre les problématiques de « plafond de verre » et permettre aux femmes d’accéder à des postes à responsabilité ; mais les objectifs nous semblent pouvoir être encore plus ambitieux. Rien sur les problématiques de « plancher collant » qui assignent les métiers féminisés à des conditions de rémunération précaires. Pour la CFDT, il est urgent de reconnaître et de revaloriser les compétences professionnelles de ces métiers féminisés que sont ceux des AESH ou des personnels de catégorie C…
- Des actions de sensibilisation et de formation pour que la culture de l’égalité devienne naturelle !
Sensibilisation de tous les personnels sur les lieux de travail, notamment sur la question du sexisme et des VSS. Formation approfondie de tous les personnels appelés à encadrer des équipes, à recruter, à participer à des jurys. Campagne de sensibilisation et d’information dans tous les lieux de travail et vers chaque agent.e. Pour la CFDT, la mise en œuvre d’un plan de sensibilisation et de formation ambitieux est indispensable. - Un dialogue social académique ou d’établissement de qualité pour élaborer et mettre en œuvre le plan d’action local avec du temps dédié suffisant pour le ou la référent.e Égalité de l’académie ou de l’établissement, des GT de suivi réguliers sur la mise en œuvre des mesures avec des données…
- Un dialogue social de qualité au sein de chaque collectif de travail (école, collège, lycées, services, université, CROUS, CREPS…) pour intégrer les problématiques de l’égalité professionnelle dans l’organisation du travail.
L’égalité professionnelle passe aussi par l’éducation…
Pour la CFDT, l’École joue un rôle central ; grâce à l’éducation, nous pouvons faire évoluer les mentalités. Ainsi, l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS), dont le programme vient enfin d’être publié, est un outil de prise de conscience des inégalités qui persistent. La prise en charge collective de l’EVARS, tant par les 3 séances annuelles que par un travail interdisciplinaire et inter-catégoriel, dans les écoles et établissements, est un enjeu crucial pour l’égalité entre les filles et les garçons, et par extension pour l’égalité entre les femmes et les hommes.
Pour que l’Égalité professionnelle ne reste pas à l’état de principe, nous avons collectivement un rôle à jouer.
Nous avons les moyens de la faire vivre dans nos collectifs de travail en nous emparant des engagements de nos employeurs.
Pour la CFDT Éducation Formation Recherche Publiques, nous, les agentes et agents, avons le pouvoir d’agir pour que les droits des femmes soient respectés et que de nouveaux droits liés à l’organisation du travail soient effectifs.
Le 8 mars retrouvons-nous nombreuses et nombreux pour l’exprimer.
Retrouver les horaires et points de RDV
Attention: certains évènements aurons lieu la veille