Edito du 4 Mars 2025
Nous vous alertions début février sur le moratoire provoqué par la mobilisation contre les keylabs et la fragilité de ce bref répit. À juste titre, puisque le projet n’est pas enterré. Au contraire, ce temps mort profite à l’appareil technocratique du CNRS comme à celui du ministère. La preuve ? Le débat plus que houleux qui s’est tenu lors de la journée des directeurs de CNRS Biologie, où la gouvernance n’a eu de cesse de railler le manque de vision des opposants au « projet » et d’affirmer sa volonté de mener cette réforme à son terme : créer de grands labos « d’excellence » dans des universités de « recherche intensive », en se délestant du reste !
Partout dans le monde, la science et les scientifiques sont la cible de pouvoirs qui subordonnent par la force, le droit à leur propre emprise. La France n’est malheureusement pas en reste. Certes, on est encore loin de la situation aux États-Unis, où nos collègues d’outre-Atlantique font les frais d’une chasse aux sorcières digne de Salem : un retour aux sources, sans doute, parce que leurs disciplines irritent la frange fasciste du trumpisme obscurantiste, à commencer par son chef de file lui-même.
Le monde vacille sous nos yeux, et le temps presse : pour empêcher le désastre qui se profile, nous devons agir maintenant, collectivement et sans détour. « La paix n’est pas l’absence de guerre, c’est la vertu, un état d’esprit, une volonté de bienveillance, de confiance, de justice. » Spinoza
Notre syndicat appelle à la mobilisation :
rejoignez le mouvement Stand Up for Science le 7 mars
Participez massivement à notre
webinaire le 13 mars prochain
L’e-Media en intégralité : : https://cfdt-recherche-epst.org/?na=view&id=152