Rémunération et reconnaissance dans la fonction publique : “le système est à bout de souffle”

Extrait de l’hebdo n°380 Par Guillaume Lefèvre— Publié le 14/12/2021 à 14h00


Le 9 décembre, lors du point d’étape sur les mesures salariales pour 2022, la ministre de la Fonction publique, Amélie de Montchalin, a annoncé aux organisations syndicales la revalorisation de l’indice minimal de traitement au 1er janvier 2022. Si cette annonce répond à une revendication de la CFDT-Fonctions publiques, cela reste très insuffisant et en deçà des attentes des agents.

Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT-Fonctions publiques.
Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT-Fonctions publiques.© WebTV-CFDT

« Le système est à bout de souffle, a réagi Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT-Fonctions publiques, à la sortie du rendez-vous avec la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques. Nous sommes mécontents de ces annonces. » Rappelons que la CFDT demandait, outre le relèvement du minimum de traitement (qui permet qu’aucun agent public ne soit rémunéré en dessous du Smic), la valorisation des niveaux de qualifications exigés au recrutement, le maintien des amplitudes de carrière et, enfin, la hausse de la valeur du point d’indice afin de couvrir les pertes de pouvoir d’achat de tous les agents. « Ni les niveaux de qualifications ni les amplitudes de carrière ne sont préservés. Cela confirme que l’état de dégradation de la grille de rémunérations est arrivé à un niveau qui appelle des travaux d’ampleur », alerte Mylène Jacquot.

Un point à faire avec les fédérations

La ministre a également profité de cette rencontre pour évoquer le mandat de la conférence sur les perspectives salariales, dont la prochaine réunion est programmée le 13 décembre. Elle a également confirmé sa volonté d’engager en 2022 une négociation portant sur les rémunérations et les carrières : « C’est l’ensemble du système de rémunération et de carrière de la fonction publique qui doit être repensé pour préserver à terme son attractivité. » La CFDT-Fonctions publiques prend donc acte de cette déclaration. « À cette heure, nous continuerons de participer aux travaux de la conférence, affirme Mylène Jacquot. Nous rendrons compte de vos annonces à nos fédérations et débattrons des suites à donner dans les prochains jours. »