Loi Sauvadet : un (tout) petit pas

La mise en œuvre de la loi Sauvadet en montre les limites et les incohérences. Nous nous battons, et nous battrons, pour en augmenter la portée et en améliorer les modalités. Nous nous opposons fermement aux interprétations a minima que défend aujourd’hui l’administration.

Cette loi sera l’occasion d’améliorer la situation de quelques centaines d’agents, mais reste bien loin de l’objectif nécessaire. Aujourd’hui, la Recherche et l’Enseignement supérieur emploient 55 000 personnes en contrats précaires. Ces 55 000 personnes sont indispensables au bon fonctionnement de nos activités et sont déjà salariées.

Nous revendiquons donc un {{plan pluriannuel d’emploi}} d’urgence qui s’appuiera d’abord sur la transformation des crédits précaires en salaires permanents, et qui y ajoutera les besoins urgents d’augmentation des effectifs permettant de répondre aux ambitions gouvernementales en matière de formation et de recherche.

Dès le début des négociations relatives à la résorption de la précarité, la quasi-totalité des EPST a mis en place des procédures internes pour empêcher le renouvellement des CDD dès lors que l’intéressé « risquait » d’atteindre la limite des six ans. Ces prescriptions sont iniques et incohérentes. Il est inacceptable qu’une personne donnant toute satisfaction au plan professionnel se trouve interdite d’emploi au motif qu’elle risquerait de devenir bénéficiaire d’une Loi. Une telle mesure est intolérable sur le plan humain (on refuse de renouveler le contrat d’une personne qui travaille bien pour embaucher quelqu’un d’autre), elle est incohérente au plan scientifique (il faut embaucher et former un nouveau collaborateur en cours de projet), elle est un exemple de gestion aberrante (gâchis de temps, de crédits, de compétence). Enfin, elle est très certainement attaquable juridiquement devant le Tribunal administratif. {{Ces circulaires internes doivent être abrogées.}}

{{{Le SGEN-CFDT Recherche EPST appelle tous les personnels à rejoindre la manifestation du 26 novembre pour porter ces revendications.
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